Être pédagogue au sujet des élections européennes et du Brexit

Brexit maze – Reuters – décembre 2018

L’hiver 2018-2019 au Royaume-Uni a été rythmé par les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne sur les conditions de mise en œuvre du Brexit. Un casse-tête de dates limites, de votes, de délais, de décisions, de va-et-vient entre instances que nous avons essayé de mettre à plat.
Avec l’aide des chefs des bureaux londonien et bruxellois de Reuters, il m’a fallu 2 jours pour réussir à clarifier les imbrications et l’enchaînement des différentes options qui se présentaient au moment où le Parlement britannique s’apprêtait à voter l’accord conclu par la Première ministre Theresa May avec la Commission européenne.

EU elections – Reuters – mai 2019 – https://reut.rs/2HRPYNv

Vote obligatoire dans certains pays, des journées d’élections différentes, un nombre de sièges par pays variant en fonction de la mise en œuvre ou non du Brexit, etc. Sans même penser à la manière de couvrir les résultats, les élections européennes paraissaient compliquées à appréhender dès le départ.

Alors que j’essayais, en tant que citoyenne européenne, de comprendre ce qu’il en était, j’ai commencé à réfléchir à une manière de représenter le nombre de sièges par pays et les conséquences de la sortie du Royaume-Uni sur cette distribution. Le cartogramme m’a alors semblé être la façon la plus efficace de l’illustrer.

Après des améliorations côté style grâce aux regards de Michael Ovaska et Samuel Granados, j’ai réalisé trois variations du cartogramme pour représenter : 

  • la distribution des sièges du Parlement européen par pays avant et après le Brexit
  • les jours de vote
  • les résultats des élections

Ces cartogrammes ont été inclus dans la page sur les élections aux côtés d’un diagramme sur les groupes politiques au Parlement que j’ai produit et d’éléments réalisés par mes collègues.

EU top jobs – Reuters – Juin 2019 – https://t.co/sgwZKVC3cv?amp=1

À l’approche des élections européennes, sous la direction de Michael Ovaska, nous avons décidé de non seulement couvrir les résultats mais aussi l’après-élection et notamment les nominations aux postes clefs de l’Union européenne.
Nous avons cherché à concevoir une page assez claire pour que le public comprenne comment les institutions européennes sont dirigées et pourquoi les négociations autour des nominations étaient aussi importantes.
La structure de la page a évolué au fil du temps, alors que les négociations prenaient place : nous avons enlevé des éléments concernant les candidats, mis en avant le schéma sur le rôle du Conseil européen et mis à jour la chronologie.
Le plus délicat a été de réussir à rendre l’information compréhensible et pertinente pour le lecteur sans trop simplifier. L’aide de mon collègue Basile Simon et de la reporter spécialiste de l’Union européenne Gabriela Baczynska a été particulièrement utile dans ce processus d’édition.